Jusqu'à peu, il fallait passer par un Groupement de Coopération Sanitaire, GCS, entité juridique morale qui permettait l'articulation entre un centre hospitalier public et une association type 1901 de praticiens libéraux, et maintenant le Directeur du CH peut directement contracter avec un praticien libéral... à condition que l'activité soit rémunératrice pour le CH. En clair, je travaille dans le CH du coin, en tant que libéral, j'y fais chez mes patients vus en cabinet des actes techniques sous anesthésie générale générant un "forfait" GHS intéressant, versé directement à l'hôpital, qui me reverse ensuite les honoraires afférents, et il est facile de négocier 0% de "redevance", la tarification en centre hospitalier est le plus souvent assez supérieure à celle versée à un établissement privé ( la fameuse convergence tarifaire repoussée aux calandes grecques) et en plus mon activité est considérée comme hospitalière pour les tutelles, et le CH peut alors réclamer un bonus pour avoir bien travaillé. Par contre l'expérience montre qu'en l'absence de GHS rémunérateur les directions sont beaucoup moins volontaires pour favoriser ce type de montage...Autre aberration, les patients les plus "lourds", en fait les vieux isolés, qui ne peuvent subir leur exploration en ambulatoire et n'ont personne pour les raccompagner à domicile, sont assez systématiquement récusés car ils font chuter le taux d'ambu auprès des tutelles, d'où une mauvaise note pour le CH...