Pas que je sois sûr de l'importance de ma prose, mais je soumets ici à votre avis ce que j'ai posté sur FB :
"Et si on sifflait la fin de la récré ? C'est jouissif de parler et même s'étriper entre nous, on en a bien profité, mais l'analyse de la situation me paraît largement faite. Les médecins constituent une population très hétérogène, avec des contraintes très variables, un clinicien, un chirurgien, un MG ne font pas le même travail quotidien. Le dénominateur commun du malaise dépasse les questions d'argent (mais elles existent, bien entendu) : les médecins se sentent dégradés dans la considération qui leur est faite. Pas par leurs patients, mais au plan de leur rôle social. Ils comprennent qu'ils sont coincés entre la sécu, et bientôt les mutuelles (ça sera bien pire !), et on n'oublie pas de leur faire savoir qu'ils sont payés de l'argent de la société. Ces bases posées, et concrètement : en bonne communication la confédération peut porter un message fédérateur en interne et en externe, genre : "sans les médecins, la sécu c'est rien". Ce message doit fédérer suffisamment pour passer partout, et rester strictement centré sur la question posée.
Pour l'instant, on peut faire savoir que la confédération des pigeons : "refusera tout accord passé entre la CNAM et les syndicats non représentatifs qui ne respectera pas les contraintes financières et éthiques de la pratique médicale. En effet, chaque médecin, qu'il soit libéral ou en institution, reste seul responsable tant au point de vue moral que juridique de la qualité des soins qu'il dispense. Les pigeons rappellent à la CNAM qu'ils ne sont toujours pas ses salariés, malgré les tentatives itératives de les mettre en coupe réglée, et rappellent aux syndicats qu'ils sont les acteurs depuis plusieurs decennies de l'état de crise que vivent les médecins français, qui n'est pas partagé par nombre de pays voisins."
Je me permets de proposer enfin une mise en commun par un nombre restreint de représentants des spécialités des bases spécifiques concrètes de revendications, qui seront soumises à la discussion des confrères. Entre le refus de la négo et l'organisation de l'action, il nous faut un peu de temps, et beaucoup d'énergie. Le temps, nous l'avons un peu, nous ne sommes pas dans un urgence absolue qui nous impose de faire des conneries. Et pardon d'avoir été si long."